« Outre la mise en place de clôture, une centaine de fosses individuelles est actuellement en cours de construction. Avec quelques mètres de profondeur, l’intérieur de chaque fosse sera en brique. Sa construction tient également compte des us et coutumes malagasy », informe Vincent Ravomanana, Secrétaire général (Sg) de la Région d’Analamanga. « Contrairement à ce qui se passe dans les autres pays, à l’exemple du Brésil, nous voudrions assurer un enterrement digne pour les victimes de la Covid -19, avec le respect des rituels. L’enterrement pourra être assisté par 10 personnes au maximum, selon les consignes. D’ailleurs, le nom de chaque défunt sera écrit sur une pierre tombale au-dessus de sa fosse individuelle », ajoute le responsable. Les familles pourront récupérer les corps dans quelques années, mais le délai exact reste à déterminer avec les experts, d’après notre source.
Rien à craindre
Les riverains d’Anosiala- Ambohidratrimo ont récemment exprimé leur inquiétude quant à la mise en place du « Fasan’ny firaisam-po » dans leur localité, entre autres sur leur sécurité face aux risques de propagation de la pandémie. Toutefois, le Sg de la Région d’Analamanga a tenu à les rassurer. « Vous n’avez rien à craindre. La construction des fosses individuelles s’est faite aux normes de sécurité, si l’on tient compte de la profondeur ou de l’intérieur en brique. De plus, chaque fosse sera bien close. Bref, il n’y a aucun danger ni pour ceux qui vont y enterrer leurs familles ou proches ni pour les riverains », soulage ce responsable. D’un autre côté, les préparations des corps se font depuis l’hôpital jusqu’au cimetière. L’Etat se charge de tous les préparatifs tandis que la famille du défunt s’assure des frais liés à l’enterrement.
Pour les décès causés par d’autres maladies mais qui ne peuvent sortir de la Région d’Analamanga, les familles des défunts peuvent consulter leurs Communes pour avoir des renseignements sur les cimetières qui peuvent les accueillir.
Recueillis par Patricia Ramavonirina